CAPTURES # 28

ARCHITECTURES FANTÔMES

Exposition du 28 avril au 1er juillet 2012
 
Louidgi Beltrame – Stéphanie Cherpin – Estelle Deschamp – Cyprien Gaillard – Jan Kempenaers – Didier Marcel – Nicolas Moulin – Ghassan Salhab


La ruine est un objet de fascination pour l’architecte et pour l’artiste.
Cette exposition propose de revenir sur cette figure classique de l’histoire de l’art et de l’architecture, afin d’appréhender son actualisation à travers différentes démarches artistiques contemporaines.
Par delà l’acceptation classique et romantique, le monde moderne nous dévoile déjà de nouvelles formes de ruines issues de l’ère postindustrielle pour certaines, de catastrophes ou de conflits contemporains pour d’autres.
Leur actualité et leur proximité remette en question le culte des ruines tel qu’il à pu apparaitre au moment de la renaissance. Les hangars désertés ont remplacé les palais antiques et les gravats d’immeubles ont succédé aux ruines de Rome. Comment se projeter et comment s’émouvoir alors devant ces décombres ordinaires ? Malgré la banalité des gravats, la ruine nous posera toujours la question de l’évènement : Que s’est il passé ?
Le fragment architectural est une figure emblématique de la narration : puisqu’il y a eu évènement la ruine suppose un récit, une histoire qui peut être consignée par le travail de l’archéologue et par le travail de la mémoire.
Mais la ruine est parfois l’aboutissement d’une histoire qui tend vers l’oubli. Les bâtiments et les constructions font alors partie d’une narration dont on a perdu le fil. Nous avons oublié d’où ils viennent ou nous avons égaré leur signification. Ce sont des formes perdues qui perdurent, des monuments hantés par le vide qui se confondent peu à peu avec leur environnement avant de disparaître complètement.

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